Encres & impression offset

Encres Minérales - Loi française n° 2020-105 et décret n° 2020-1725

Que ce soit pour l'impression offset sur polypropylène recyclé ou que ce soit sur le cycle de recyclage, les pochettes plastiques ne sont pas concernées par les encres minérales ou végétales.

Depuis le 1er janvier 2023, la loi française n° 2020-105 (AGEC) du 10 février 2020 pour l’élimination des encres contenant du MOH et le décret n° 2020-1725 du 29 décembre 2020 (articles D. 543-45-1 et D. 543-213 du Code de l’environnement) s’applique aux huiles minérales contenant des substances qui interfèrent avec le recyclage des déchets ou limitent l’utilisation de matériaux recyclés en raison des risques qu’elles présentent pour la santé humaine avec des étapes du taux MOAH et MOSH à 1% et 0.1% respectivement pour 2024 et 2025.

En France, il n'y a quasiment plus d'huiles minérales qui est remplacée par de nouvelles encres à bases d’huiles végétales, les encres à bases d’huiles biosourcées, les encres à bases d’huiles dites « blanches » et de nouvelles technologies qui arrivent.

  • Les encres végétales sont très répandues dans l’offset feuilles, mais elles ne sont pas encore applicables à l’offset rotative.
  • Les encres bio-sourcées qui ont été testées à l’heure actuelle, nécessitent beaucoup d’adaptations et de compromis. Elles ne sont donc pas non plus l’alternative simple attendue, tout en présentant un surcout important.
  • Les encres « blanches », compatibles avec les exigences du référentiel « Ange Bleu », sont composées d’huiles minérales purifiées et raffinées qui ne contiennent pas de composés aromatiques controversés. Leur léger surcout et leur mise en œuvre relativement simple, les positionnent, à l’heure actuelle, comme la seule encre alternative applicable au secteur de l’imprimerie offset rotative.

Le problème vient surtout des grandes imprimeries sur offset rotative de papiers journaux, magazines et emballages cartons. Le risque se situe au moment de la collecte et du tri du papier usagé, car les boucles de recyclage d’emballage et de papiers graphiques sont communes. Un papier issu d’une impression offset rotative, peut alors se retrouver dans le circuit de recyclage des papiers d’emballage et exposer les consommateurs aux composés aromatiques présents dans les encres conventionnelles, par migration dans les aliments.

Est-ce que ces nouvelles lois concernent l’impression offset sur les pochettes plastiques en polypropylène ?

Non ! nous imprimons en offset Heidelberg avec séchage UV. Les offsets UV n'utilisent pas d'encres avec de l'huile (voir ci-dessous la différence entre les encres). C'est une autre technologie d'encre qui est utilisée pour permettre l'usage de l'UV qui va sécher à grande vitesse l'encre liquide en encre solide pour adhérer au polypropylène qui est par nature imperméable à l'huile. On ne peut pas utiliser d'huile sur cette technologie pour imprimer sur le polypropylène. Les encres avec de l'huile minérale concerne l'impression sur papier et carton.

Image
Quelle est la différence entre l'encre d'impression offset ordinaire et l'encre d'impression offset UV ?

L'encre d'impression offset ordinaire est composée principalement de résine de colophane, d'huile minérale, d'huile végétale, de pigments, de charge, de déshydratant d'oxydation et d'additifs. Les charges, pigments et siccatifs restent de nature minérale. C’est pourquoi aucune encre n’est 100 % végétale.

Ces encres présentent de nombreux avantages pour l’imprimeur :

  • un meilleur transfert apportant des couleurs plus intenses, plus brillantes et permettant une réduction de la consommation
  • une meilleure stabilité eau / encre permettant d’imprimer à grande vitesse (jusqu’à 18000 feuilles/heure) et de réduire la gâche
  • une meilleure gestion environnementale : réduction des C.O.V. (Composés Organiques Volatils), recyclabilité plus aisée des imprimés…

Cependant, elles présentent une forte odeur et ne peuvent être utilisées pour l’impression d’emballages alimentaires car elles peuvent dégrader les propriétés organoleptiques des aliments emballés.

Son processus de séchage dépend de la combinaison de l'oxydation de la surface de la conjonctive, de la pénétration interne du liant de la couche d'encre et de la volatilisation du solvant. Ce procédé de séchage n'est pas sensible à la température et peut s'adapter à une large plage de température. Dans le même temps, la source d'éclairage quotidienne a peu d'effet sur le processus de séchage de l'encre d'impression offset ordinaire, mais lors du transport et de l'utilisation de l'encre d'impression offset ordinaire, il est nécessaire d'éviter un contact prolongé avec l'oxygène.

Image
Image

L’encre d'impression offset UV apporte des avantages techniques non négligeables pour un imprimeur quel que soit le type d’impression employé.

  • Un gain de productivité grâce à son séchage instantané sous rayonnement ultraviolet, permettant tout travail de reprise ou de façonnage immédiatement après l’impression.
  • Une haute qualité des imprimés (brillant élevé, grande résistance aux agressions physiques et chimiques).
  • Une technologie propre sans Composés Organiques Volatils (COV) préservant ainsi l’environnement.

L’encre offset UV est principalement composé de résine insaturée, de prépolymère, de photoinitiateur, de diluant, de pigment, de charge et d'additifs. Son processus de durcissement est que sous l'irradiation de la lumière ultraviolette, le photoinitiateur absorbe l'énergie de rayonnement de la lumière ultraviolette et se divise en radicaux libres, ce qui initie la réaction de polymérisation, de réticulation et de greffage du prépolymère, et se solidifie en polymère de réseau tridimensionnel dans peu de temps pour former un film durci. Dans ce processus, l'intensité UV détermine le degré de durcissement de l'encre offset UV. 100 % de l’encre déposée sur le support se retrouve dans le film sec, contrairement aux encres traditionnelles.

La technologie UV est une énergie propre, car elle est sans Composés Organiques Volatils (COV). Cette technique préserve ainsi l’environnement. De plus, les sécheurs UV consomment 10 à 50 fois moins d’énergie que les fours à air chaud utilisés pour l’impression avec encre à solvant. Enfin, le procédé UV ne nécessite pas l’installation de systèmes de contrôle de l’air ou de dépollution au sein de l’imprimerie.

Image
Image
L'huile végétale est-elle une bonne solution ?

Le secteur de l’impression sur support papier et carton est dans l'obligation de suivre la loi concernant l’interdiction de l’huile minérale, cependant on peut s'interroger sur l'aspect écologique de cette loi qui a été adopté par des politiques qui sont influencés par une idéologie à court terme et une vision limitée des conséquences à moyen et long terme. (On a des précédents très instructifs comme la décision de la sortie du nucléaire qui a provoqué une explosion de la production d’énergie à partir du gaz et du charbon). En effet, l'utilisation d'huiles végétales (lin, tung, soja, tournesol, colza, palme...) favorise l'agriculture intensive et industrielle en utilisant plus d'engrais chimiques, herbicides, fongicides, insecticides, régulateurs de croissance, OGM qui vont aussi impacter non seulement l'homme mais aussi tous les écosystèmes. On peut ajouter le problème de l'irrigation intensive, la déforestation, l'enchérissement des prix alimentaires, le transport de ces huiles du monde entier... Nous retrouvons ce même problème avec les agro-carburants : une idée séduisante dont les inconvénients risquent d’être supérieurs aux avantages ! 

On peut quand même souligner une évolution et un effort récent pour de nouvelles encres sans huile végétale avec un partenaria Heidelberg et les encres de la société Pure. Il est à espérer que l’ensemble de l’industrie de la production d’encres trouve des solutions similaires.

Impression de pochettes plastiques personnalisées couleur
Format standard ou sur mesure.

 

Tel: +33 (0)483 244 245

Email: info@pochette-plastique-personnalisee.com

28, chemin d'Ayroles 11290 Alairac